martedì 2 gennaio 2018

Ernest Nys: Idèes modernes, droit international et franc-macçonnerie (1907-1908).

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Questo primo articolo dal titolo Idées modernes, droit international et franc-maçonnerie, si trova nel tomo IX, anno 1907, dalla pagina 717 alla pagina 741. Il secondo ed il terzo articolo escono in due fascicoli del 1908, citato da Schmitt. Gli articoli sono divisi in paragrafi senza titolo. Ne daremo uno noi, in italiano, a seconda del contenuto prevalente. Quindi, per maggiore comodità grafica di lettura, distibuire su più post i singoli paragrafi. Ad illustrazione del contenuto apriremo dei links sulla rete ed utilizzeremo le immagini che sempre sulla rete troveremo come più opportune. Un sommario generale unirà le singole parti.
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Idées modernes, droit internationnel et franc-maçonnerie
(1907-1908) 

Sommario: 1. Premessa. –

Ernest Nys (1851-1920)
1. Premessa. – L’histoire montre comment certains événements ont exercé une action puissante sur le développement du droit international et comment certaines notions ont été l’indispensable condition de son application et de son règne.

Système des règles juridiques régissant les rapports des communautés politiques, le droit des gens ne pouvait s’imposer que lorsque ces communautés elles-mêmes commençaient à s’organiser conformément aux principes de justice, de liberté et de tolérance; de par sa nature, il était inconciliable avec le despotisme en matière politique et avec lé fanatisme en matière religieuse. Despotisme et fanatisme ne mettaient-ils pas obstacle à ce que l’État s’acquittât de ses obligations internationales; un souverain qui s'imaginait tenir ses titres de la divinité pouvait-il traiter en égaux les peuples dont les institutions fondamentales étaient la négation de ses orgueilleuses prétentions; un gouvernement qui s’appuyait sur un culte déterminé et qui s’imaginait posséder la vérité absolue pouvait-il vivre en paix avec les nations hérétiques ou infidèles?

Le droit des gens ne se concevait pas non plus sans l’idée de cosmopolitisme et d'universalisme; certes, il ne constituait pas la négation de l’idée de patrie, mais il exigeait qu’au delà de cette idée figurât comme but suprême la formation d’une patrie élargie qui serait destinée à embrasser toutes les nations du globe et que ne viendraient plus désoler les maux cruels de la guerre.

Affirmation des maximes d’égalité devant la loi, de liberté des opinions et des cultes, effort pour briser l’isolement de l’État et amener le rapprochement le plus étroit avec les autres États, amour de la paix, volonté ardente d’atténuer les misères de la guerre, tel était le programme qu’il s’agissait de réaliser.

L’entreprise était ardue; la lutte fut vive. Une tâche difficile s’offrait; il fallait abattre l’absolutisme, inscrire dans les chartes et faire pénétrer dans les lois l’ensemble des garanties que l’on désigne sous le nom de libertés modernes; il fallait détruire la puissance que s’arrogeaient les Églises et dont elles se servaient pour persécuter et faire souffrir.

D’éloquents écrivains ont raconté les péripéties de cette guerre qui a duré des siècles et dont le champ de bataille s’est étendu sur des continents entiers. Il est cependant un sujet que la plupart d’entre eux ont négligé d’examiner: c’est l’aide apportée à l’oeuvre de la civilisation moderne par les sociétés secrètes et plus spécialement par la franc-maçonnerie.

M. de Stäel (1766-1817)
A toutes les époques de l’histoire, le rôle des sociétés secrètes a été important. Des lignes écrites par Madame de Staël dans son livre De l’Allemagne constatent le fait et en exposent la justification. «Les institutions politiques, est-il dit, les relations sociales et souvent même celles de la famille ne prennent que l’extérieur de la vie; il est donc naturel que de tout temps on ait cherché quelque manière intime de se reconnaître et de s’entendre; et tous ceux dont le caractère a quelque profondeur se croient des adeptes, et cherchent à se distinguer par quelques signes du reste des hommes.» Déjà, parlant du moyen âge, Condorcet disait dans l’ Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain: «Nous examinerons si, dans un temps où le prosélytisme philosophique eût été si dangereux, il ne se forma point des sociétés secrètes destinées à perpétuer, à répandre sourdemeut et sans danger parmi quelques adeptes, un petit nombre de vérités simples, comme de sûrs préservatifs contre les préjùgés dominateurs.»

Condorcet (1743-1794)
Presque toujours, les associations mystérieuses se sont formées pour l’affirmation de la liberté et pour la lutte contre le despotisme politique ou religieux. En voyant l’inefficacité des efforts isolés, ceux qu’anime l’esprit de progrès songent à s’unir; leur force d’attaque et leur force de résistance en sont plus grandes; le secret aidant, ils ajoutent à leur puissance; ils se livrent plus aisément à la propagande et il leur est facile de transmettre, intactes, aux générations à venir, les doctrines et les traditions qu’eux-mêmes ont reçues en dépôt. Au premier rang des sociétés secrètes, il faut placer la maçonnerie. Depuis deux siècles, sur tous les points du globe, les membres des loges se sont trouvés à la tête des vaillants qui combattent pour le triomphe des idées de liberté politique, de tolérance r’eligieuse, d’entente entre les peuples; les ateliers eux-mêmes, à plus d’une reprise, sont intervenus dans les luttes: enfin, par ses principes fondamentanx, la maçonnerie est l’adversaire de l’erreur, des abus et des préjugés. On n’en constate pas moins le silence presque général des historiens.

Le silence s’explique. Le travail de la franc-maçonnerie est généralement mystérieux. Sans doute, les résultats sont là; mais le profane peut difficilement dire quelle fut l’efficace inspiration. Du reste, les rares écrivains qui se sont aperçus de l’action de la maçonnerie à certaines époques et en d’importants événements n’ont pas toujours émis une vraie appréciation ni prononcé un exact jugement.

Massoneria.
Il ne saurait s’agir ici de faire un complet exposé de l’action des loges. Nous voulons simplement appeler l’attention sur certaines faces du problème. A grands traits on peut indiquer la tâche accomplie par la francmaçonnerie. Plus que toute autre institution, elle à contribué à donner de l’importance et de la force à l’opinion publique et à investir celle-ci d’une mission de contrôle; elle a travaillé à faire reconnaître les droits du pouvoir civil, à repousser les prétentions des Églises, à imposer la tolérance en matière religieuse et à affirmer le caractère laïque de l’Etat. Elle a constamment lutté pour éliminer de toutes les règles du droit et de toutes les manifestations juridiques l’élément religieux, héritier de l’élément magique qui prévalait dans les sociétés primitives. En ce qui concerne le droit privé, elle n’a cessé de prôner les utiles réformes de législation qu’entraînait le triomphe d’un de ses principes fondamentaux, le principe, d’égalité. En droit public plus spécialement, elle a été l’impitoyable adversaire de l’absolutisme et elle a favorisé de toutes ses forces l’établissement et l’affermissement du système parlementaire. Dans le domaine international, où ses tendances cosmopolites trouvaient tout naturellement l’application, elle a rendu d'incalculables services; s’élevant au-dessus des patries, elle ne pouvait pas ne pas combattre la politique égoïste qui montrait dans tout peuple étranger un ennemi naturel; elle prêchait l'alliance universelle; elle était l’adversaire de la guerre et, agissant même directement par les loges militaires, elle était à même quand la guerre éclatait, d’atténuer les maux et d’adoucir les souffrances.

Parmi les modes d’action figurait en premier lieu l’étude des questions politiques et sociales que les loges examinaient et discutaient, souvent de longues années avant qu’elles fussent posées devant l’opinion publique. La maçonnerie ne dictait point de dogmes à ses affiliés;  elle se contentait de formuler un idéal qu’ils devaient s’attacher à réaliser; il se résumait en quelques mots: Fraternité, liberté, égalité, tolérance, bienfaisance. Sa doctrine philosophique était suffisamment large pour satisfaire tous les hommes de bonne volonté. Elle offrait, du reste, l’appui qui résulte de la concentration des forces; sans doute, ses adversaires étaient puissants; mais elle pouvait garantir à ses adeptes une efficace protection. Elle fut combattue avec acharnement; si, en quelques pays, elle fut odieusement persécutée, à tout prendre elle domina. Jamais elle ne recula: elle avait conscience de sa force; dans son rituel ne figurent ni plaintes ni gémissements; elle envisageait l’ennemi avec calme; elle ne lui demandait ni faveur ni grâce; fièrement elle lui promettait justice s’il était loyal. « Que les profanes cessent d’être injustes envers nous, est-il dit dans une instruction, qu’ils cherchent la lumière et ils éprouveront des traitements généreux. »
Top.

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