mercoledì 20 dicembre 2017

La questione sionista ed il Vicino Oriente – Documentazione tratta da: h) “La Correspondance d’Orient”: Cronache dell’anno 1921: 30 gennaio. La question des frontières. L’accord franco-anglais

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La Questione Sionista.
1. La question des frontières.
L’accord franco-anglais

da: Correspondance d’Orient,
Anno 14, Nr. 254, p. 79-81
30 gennaio 1921

PALESTINA: a) Là question des frontières. L'accord franco-anglais. – On se souvient que les zones britannique et française du Levant ont été instituées et délimitées pour la première fois par le traité de mai 1916, qui fut préparé par M. Picot el par sir Mark Sykes, puis conclu par sir Edward Grey et M. Paul Cambon. Après, l’armistice de novembre 1918, des conversations eurent lieu entre MM. Clemenceau et Lloyd George, et eurent pour résultat de modifier certains termes du traité. C’est ainsi que le gouvernement français renonça à la région de Mossoul, en décembre 1918, après quoi il admit, au commencement de 1919, que la Palestine ne serait plus sous un régime international, mais sous un mandat britannique. Lorsque M. Clemenceau quitta le pouvoir, il restait notamment à fixer les frontières de la Syrie et de la Palestine.

Le gouvernement britannique avait déclaré qu’il tenait à avoir sous son mandat la «Palestine historique», entre lés localités de Dan (aujourd’hui Banias) ct Bir-es-Seba. La négociation s’est prolongée, avec des fluctuations, et il y a eu un moment où la frontière prévue pour la Palestine semblait devoir être plus large que ne le prescrit l’accord du 23 décembre 1920. Cette question de frontière fut traitée finalement à Londres, avant la conférence de San Remo.

Mais les autorités sionistes que l’Angleterre a installées en Palestine réclamaient de nouvelles modifications, soit pour obtenir une sorte de contrôle sur le haut Jourdain, sur le Yarmouk et sur le fleuve côtier de Litany qui arrose la Békka, soit, pour obtenir certains droits relatifs au chemin de fer qui traverse le sud de la zone française. Ce sont ces points qui ont été réglés à Londres pendant le récent séjour de M. Leygues.

Tel qu’il a été signé le 20 décembre 1920 au Quai d’Orsay par M. Leygues et par l’ambassadeur d’Angleterre, lord Hardinge, l’accord fixe les limites entre les territoires sous mandat français (Syrie et Liban) d’une part, el les territoires sous mandat britannique (Mésopotamie et Palestine).

Voici d’une manière sommaire le tracé de cette frontière:

A l’ouest, partant de la Méditerranée à l’échelle de Raz-el-Nakura, la frontière suit la ligne de partage des eaux entre les Wàdi-Farah-Kouroun et Kerbera et les Wadi-el-Douhled-el-Aïoum et Es-Serka.

Elle gagne Mutallah, en suivant la ligne de partage des eaux entre le Jourdain et le Litany. De Mutuallah, elle se dirige sur Banias, atteint El-Kunitra, suit le cours du Wadi-Jeraba et traverse le lac de Tibériade jusqu’à Semakh. La frontière passe ensuite au sud de Yarmouk, se dirigeant sur Déraa, qu’elle laisse en- territoire syrien (mandat français), et gagne Nasib.

De ce dernier point, elle suit une ligne passant par Intar et rejoignant l’Euphrale à Abou-Kemal.

De là, laissant entièrement en territoire syrien (mandat français) le Kabour occidental, elle se dirige sur Rumalan-Kouei, rejoint le Tigre et le suit jusqu’à Djerizel-Ibn-Omar (où l’on rejont la nouvelle frontière turque).

Les autres articles de l’accord renferment les stipulations suivantes:

Un arrangement devra intervenir entre les deux gouvernements français et britannique pour l’exploitation en commun du tronçon de chemin de fer existant entre le lac Tibériade et Nasib.

L’emploi des eaux du Jourdain supéreur, du Yarmouk et de leurs affluents, pour l’irrigation des terres et pour la production de l’énergie hydraulique du territoire palestinien, pourront, dans la mesure où les besoins des territoires sous mandai français auront reçu satisfaction, faire l’objet d’un examen par des techniciens nommés par les administrations de Syrie et de Palestine.

D’autre part, un article de la convention stipule expressément le maintien, au profit de la France, des clauses de l’accord franco-britannique de San Remo sur le pétrole.

D’après un autre article, qui esl conforme à une stipulation antérieure, la Grande-Bretagne s’interdit de négocier la cession ou l’aliénation de l’île de Chypre, sans avoir obtenu le consentement préalable du gouvernement français.

Il résulte de cette analyse que, en ce qui concerne le régime fluvial, la Palestine n’aura aucune revendication à faire valoir sur le bassin du Litany.

En ce qui concerne le tracé de la frontière, la Palestine britannique se trouve agrandie aux dépens de la Syrie française, par rapport au traité de 1916. Le territoire palestinien dessine maintenant, dans la zone qui aurait été alors à la France, une entaille large d’environ 25 kilomètres et profonde de 40 à 5o kilomètres, de sorte qu’en cet endroit la frontière de la Palestine se trouve à vol d’oiseau, à 76 kilomètres environ de Damas.

b) La presse française et cet accord. - Parlant de l’accord franco-brilanique sus-mentionné et de la politique anglaise en Orient, notre éminent collaborateur M. Saint-Brice écrit dans le Journal (24-12-20):

Jamais ne s’est affirmée avec plus d’éclat une politique qui visé à l’hégémonie en Orient. Nous attachons à l’amitié de l’Angleterre trop de prix pour ne pas dénoncer les dangers de cette mégalomanie. Nous avons trop le souci des intérêts français pour ne pas nous émouvoir d’une politique dont la France fait tous les frais.

M. André Fribourg, député de l’Ain, écrit dans le Matin (4-1-21):

Une fois de plus, nous faisons un marché de dupes. Nous cédons de la terre, de l’eau sans laquelle les régions anglaises ne seraient que désert, nous cédons un chemin de fer et en échange nous obtenons confirmation (?) de droits qui nous avaient déjà été reconnus par d’autres accords — donc rien.

c) La presse anglaise et cet accord. – Le Daily Chronicle écrit:

«A l’occasion de la signature de l’accord franco-anglais sur la Palestine, il est peut-être nécessaire dé rappeler au peuple britannique que le développement d’une Palestine prospère reliée à l’empire britannique, est une question de la plus haute importance, d’abord parce que nous avons quelque peu réduit notre contrôle sur l’Egypte, donc sur lé canal de Suez, et ensuite parce que nous avons de nouveaux intérêts en Mésopotamie, pays voisin de la Palestine. Nos négociateurs ont été singulièrement handicapés par le fameux accord Sykes-Picot. Cet accord, qui a été signé avant toute action de notre part en Palestine, est absolument insuffisant. Nous avons réussi à l’amender... » [Cité par Matin, 4-1-2ij.

2. Un «communique» sur la propagande bolschevik

da: Correspondance d’Orient,
Anno 14, Nr. 254, p. 128
30 gennaio 1921

Un «communiqué» sur la propagande bolchevik. - Al-Ahrâm publie le communiqué suivant émanant du gouvernement de Palestine:
A la date du 7 novembre, date qui correspond au Premier de l’An bolchevik russe, des circulaires ont été imprimées en langues hébraïque, arabe et skinazi, dans le but de faire de la propagande bolchevik. La plupart de ces circulaires ont été distribuées dans certaines localités de Palestine. Ces circulaires ont été placardées sur les murs à Tell Abib, quartier juif de Jaffa. Après l’affichage de ces feuilles, un meeting eut lieu, organisé par trois Russes de Tell Abib, au cours duquel des discours furent prononcés devant un auditoire se composant en tout de trente ou quarante personnes dont la physionomie n’indiquait aucune satisfaction ou adhésion quelconque à la propagande bolchevik.

Un témoin oculaire aurait entendu une conversation tenue entre deux personnes ayant pour objet la façon de faire disparaître les forids qu’ils auraient recueillis. On a en outre essayé d’influencer les ouvriers de Jaffa el de Tell Abib afin de les inciter à la grève en provoquant des rassemblements. Ces efforts n’ont produit aucun effet sensible; trois des promoteurs de ces menées ont été arrêtés. Cependant des documents ont prouvé la fausseté des accusations portées contre quelques personnes; de son côté, le gouvernement ne cesse de surveiller les personnes séditieuses.

Sur ces entrefaites a été signalée la grève des ouvriers de la société vinicole de Ouyoun Qara et deux petites, grèves de garçons tailleurs ainsi que celle des ouvriers de la raffinerie de sucre de Jaffa. Ces grèves n’ont été provoquées que pour des motifs économiques, on ne doit point voir là une corrélation entre les grévistes et la susdite fraction des bolcheviks.
[Cité par Réveil du 11-1-21.]
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